La participation des femmes à la vie politique entraîne des transformations positives qui profitent à la société dans son ensemble, de la construction d’une paix durable à la promotion de politiques inclusives et d’un développement équitable.
Le Libéria, qui se prépare à organiser des élections présidentielles et législatives plus tard cette année, est entré dans l’histoire en 2005 lorsqu’Ellen Johnson Sirleaf est devenue la première femme présidente démocratiquement élue sur le continent africain. Au cours de son mandat de présidente, Madame Sirleaf s’est efforcée de reconstruire le pays après les ravages de la guerre civile et de défendre les droits des femmes et des filles libériennes.
Afin de discuter du rôle des partis politiques pour assurer une plus large participation des femmes à la vie politique et de la manière dont le Libéria peut améliorer l’équité dans la vie politique, le Centre EJS a récemment organisé une session de dialogue en partenariat avec ONU Femmes au Libéria et l’Ambassade de Suède.
Madame Sirleaf, l’ambassadeur de Suède au Libéria et en Sierra Leone, Urban Sjostrom, la représentante nationale d’ONU Femmes au Libéria, Comfort Lamptey, et plusieurs représentants de partis politiques, de la société civile et diplomatiques ont pris part à la discussion axée sur les moyens de garantir une représentation plus large des femmes dans la vie politique au Libéria et de faire tomber les barrières qui entravent leurs ambitions politiques.
Les femmes libériennes, a déclaré Mme Sirleaf dans son discours d’ouverture, ont été à l’avant-garde de la lutte pour l’équité tout au long de l’histoire du pays. Elles ont construit un héritage de leadership féminin qui peut inspirer les jeunes femmes à défier le statu quo actuel et à faire campagne pour une représentation politique plus large.
Elle a également noté que les défis auxquels sont confrontées les femmes libériennes en matière de représentation politique sont partagés par un très grand nombre d’autres personnes dans le monde :
« Partout, les femmes sont confrontées aux mêmes types de difficultés. Dans chaque pays, chaque lieu, les mêmes stéréotypes, les mêmes obstacles, les mêmes problèmes, l’incapacité de faire tomber toutes les barrières, de devenir compétitive, d’obtenir le type de reconnaissance et de soutien qui permet de progresser. »
Afin de souligner le rôle essentiel de l’éducation dans le maintien de l’équité, Mme Sirleaf a déclaré que les systèmes éducatifs doivent être construits autour des principes de parité et permettre aux femmes d’accéder aux mêmes opportunités que les hommes. Ces systèmes, a-t-elle ajouté, sont essentiels pour garantir que les femmes et les filles sont informées et « ont la capacité et les connaissances pour rivaliser ».
Le monde entier doit prendre conscience du fait que les femmes ajoutent de la valeur à la vie politique, a souligné Mme Sirleaf. Les pays qui sont à la traîne en matière d’équité en politique ont l’obligation de combler cet écart et d’éradiquer les systèmes inégaux et déséquilibrés.
« Il est temps de reconnaître la valeur que l’égalité de genre apporte à toute la société. »
Les prochaines élections au Libéria en octobre sont l’occasion pour les femmes de revendiquer leur droit à une plus grande représentation politique. Les femmes peuvent se réunir par le biais de partenariats et d’associations pour partager conseils, soutien et valeurs.
Madame Sirleaf a conclu par un message de soutien aux femmes candidates, et les a encouragées à suivre leurs ambitions de leadership et à avoir confiance dans le fait qu’elle peuvent tout accomplir.